Le lancement de la RNT doit intervenir «maintenant» (SIRTI)

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Le lancement de la radio numérique terrestre (RNT) doit intervenir «maintenant», a déclaré mardi Philippe Gault, président du syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti), accusant les grands groupes privés de freiner son arrivée par crainte de la concurrence. «La RNT, c’est maintenant (…) La quasi totalité des radios françaises veut la RNT», a-t-il ajouté. «Cela fait 15 ans qu’on parle de RNT. Tout n’est pas parfait, mais pour autant, il faut commencer», a ajouté M. Gault. Le lancement de la RNT, qui améliorera la qualité de son pour l’auditeur et la couverture pour les opérateurs, est inscrit dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date n’y est fixée. Les grandes radios privées y sont opposées, considérant que le coût de diffusion sera trop élevé. Le CSA a annoncé il y a un mois qu’il prévoyait de lancer en 2012 la RNT, bloquée depuis des années, en délivrant des autorisations pour les stations présélectionnées en 2008, puis en lançant un appel à candidatures pour 20 grandes agglomérations.  Cependant, l’association Bureau de la radio, regroupant les principales radios privées, a estimé la semaine dernière que les conditions n’étaient par réunies pour un lancement réussi. Elle a appelé à une consultation publique préalable à tout appel à candidatures. «Heureusement qu’on n’a pas fait de consultation pour le lancement d’Internet et son modèle économique», a ironisé M. Gault. Le Bureau de la radio réunit RTL, NRJ, Europe 1, Fun Radio, RMC, Virgin Radio, RTL2, RFM, Chérie FM, Rire et chansons et BFM Business.