Le salon Milipol Paris, consacré au marché en plein essor de la sécurité intérieure des Etats, s’ouvre mardi à Villepinte

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Le salon Milipol Paris, consacré à la sécurité intérieure des Etats, s’ouvre mardi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), vitrine d’un secteur très concurrentiel et en plein essor pour répondre au besoin de protection des citoyens et des infrastructures.

Le premier salon mondial de la sécurité intérieure, organisé sous l’égide du ministère de l’Intérieur, regroupe tous les grands acteurs du secteur impliqués dans les thématiques de sécurité, des drones de surveillance ou de la lutte anti-incendie à la sécurité électronique et physique. Plus de 32.000 visiteurs et 160 délégations nationales sont attendus d’ici à vendredi sur les stands des 1.100 exposants répartis par tiers entre la France, l’Europe et le reste du monde.

Après le trou d’air lié à la crise sanitaire et l’absence d’exposants – notamment chinois – lors de la précédente édition en 2021, «on reprend le train de développement de l’ordre de 15% à peu près d’un salon à l’autre», observe Yann Jounot, président des salons Milipol. Car le marché est en pleine croissance et croît trois fois plus vite que l’économie des pays. Au niveau mondial, le marché de la sécurité représentait 600 milliards d’euros en 2020, «la perspective que l’on a pour 2029, «c’est près de 1.000 milliards d’euros», ajoute-t-il. C’est selon lui lié au «besoin de protection de l’ensemble des acteurs et aux vulnérabilités associées soit à des actions malintentionnées, soit simplement liées à la complexité des systèmes». Les armes elles-mêmes ne représentent que «moins de 8%» des exposants.

Près de la moitié correspondent aux besoins d’équipements des forces de sécurité (des tenues aux drones) et 30% aux systèmes d’informations et à la cybersécurité, «deux piliers extrêmement gourmands en technologies nouvelles», ajoute Yann Jounot.

Contrairement au marché de la défense, dont les seuls clients sont les Etats, «la sécurité, c’est une pluralité d’acheteurs» publics ou privés sur un marché «très concurrentiel où il n’y a pas de position dominante», dit-il. En France, ce marché représente 130.000 emplois et 4.000 entreprises réalisant plus de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont plus de la moitié à l’export. La meilleure façon de les promouvoir «c’est d’aider nos entreprises à avoir des lieux où elles peuvent convaincre de la pertinence de leurs solutions», estime-t-il. Un salon comme Milipol, également décliné au Qatar, à Singapour et en Inde, «c’est un avantage compétitif», pour son président.