«Lifting» ambitieux pour le Nouvel Observateur qui met l’accent sur le web

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Coup de neuf sur une maquette pratiquement inchangée depuis 25 ans, une enquête «inédite» chaque semaine et, surtout, une réorganisation du site web et le lancement du «Plus», un espace participatif: le «Nouvel Observateur» a présenté mardi un «lifting» ambitieux. «La gauche molle se rebiffe!», a dit Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, assurant que si «la ligne politique ne change pas», le journal, sur papier ou sur le web, entend «accentuer la réactivité et la valeur ajoutée hebdomadaire», «insister sur l’inédit et l’enquête originale». Concrètement, «Le Nouvel Observateur», qui s’enorgueillit de 430.000 abonnés, s’offre un nouveau look dans son numéro à paraître jeudi. «Cela faisait 25 ans qu’on n’avait pas changé de typographie et de maquette», a relevé Laurent Joffrin, vantant les mérites de couleurs «plus harmonieuses». Sur le fond, «l’ambition est d’avoir chaque semaine une enquête inédite», a-t-il souligné. Celle-ci sera suivie de la prisée rubrique «Téléphone rouge», qui passe à 8 pages. Le reste du journal demeure ensuite dans «son déroulé classique» avec une pagination en augmentation. Mais c’est sur Internet que le magazine a décidé d’aller le plus en profondeur. «Nous sommes très ambitieux», a expliqué Claude Perdriel, le propriétaire de «L’Obs», conseillé par Benoît Raphaël, ex-rédacteur en chef du «Post». Il a précisé que 2,5 millions d’euros seraient investis sur le web en 2011. A 85 ans, le fondateur du journal plaide ardemment pour une fusion des rédactions papier et web. «Le Plus», enfin, est un espace participatif qui va permettra à des experts ou des passionnés de publier articles, tribunes ou vidéos, et ce quel que soit le sujet qu’ils entendent traiter, qu’il soit dans l’actualité ou non. Son lancement est prévu le 16 mai.