Simone HALBERSTADT HARARI, Présidente-fondatrice d’Effervescence

445

 

MEDIA +

A l’antenne depuis 2006 sur France 2, «Tout le monde veut prendre sa place» fait les beaux jours de la chaîne chaque midi. Comment l’expliquez-vous ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Nous sommes conscients de la force du concept élaboré par nos équipes. «Tout le monde veut prendre sa place» a été la toute 1ère émission permettant à un champion de revenir sans limites. La sélection assez stricte de nos participants, ajoutée à la prestation de notre animateur (Nagui), explique la pérennité du programme qui enregistre 24% de pda sur les 4+ et quasiment 20% en Ménagères.

MEDIA +

«Tout le monde veut prendre sa place» s’est exporté en Asie. Et maintenant ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Au Japon, «Tout le monde veut prendre sa place» est une émission quotidienne depuis deux ans. A ce jour, nous avons des négociations très avancées avec l’Allemagne qui tourne actuellement un pilote sur notre plateau.

MEDIA +

Quoi de neuf du côté de «Slam» ?

Simone HALBERSTADT HARARI

«Slam» continue sa progression et bat ses propres records sur France 3. Nous avons passé régulièrement les 15 points d’audience à une heure de forte écoute, ce qui est assez formidable. Nous prévoyons très bientôt la sortie d’une application «Slam» pour tablettes.

MEDIA +

Vos jeux seront-ils un jour déclinés en Prime ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Je considère qu’il n’existe pas nécessairement de hiérarchie entre les genres et les cases. Le plus important est de veiller à bien préserver l’environnement de nos jeux en Day Time.

MEDIA +

Après avoir produit entre 2009 et 2011 sur France 3 «Le Tournoi d’Orthographe» en Prime, ce format est-il définitivement enterré ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Si ça ne dépendait que de moi, «Le Tournoi d’Orthographe» serait une émission régulière. Très franchement, je ne comprends pas pourquoi elle n’est pas à l’antenne. Ce format familial réunit différentes générations et le succès au cours des trois années de diffusion a prouvé que nous pouvions apprendre tout en s’amusant. Aujourd’hui, les chaînes segmentent le divertissement et la culture. Or, il est possible d’hybrider les deux.

MEDIA +

Quelles sont vos actualités en matière de production magazine ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Nous sommes finalistes d’un appel d’offre autour d’un magazine scientifique de 40’ hebdomadaire pour Arte. On en reparlera bientôt puisque nous attendons la réponse de la chaîne pour la fin octobre.

MEDIA +

Qu’en est-il de votre politique de fictions ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Avant la fin de l’année, vous devriez voir sur France 3 «La Rupture», une fiction politique de 90’ autour des relations difficiles entre Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac. Autre projet, mais cette fois-ci de calibre international, «Paris brûle-t-il ?», une série événementielle de 52’ en cours d’écriture pour France 2. Nous avons déjà des partenaires internationaux associés au projet. Enfin, notre société développe des séries de comédie.

MEDIA +

Et la scripted reality ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Nous avions produit une série judiciaire du réel de 26’ pour France 2, «Dernier recours». Cette dernière a enregistré des audiences tout-à-fait satisfaisantes tout au long des 30 épisodes diffusés. Cette série de Day Time pourrait revenir plus vite qu’on ne le pense.

MEDIA +

Vous gérez un blog où vous partagez votre réflexion sur la TV publique de demain. Votre point de vue ?

Simone HALBERSTADT HARARI

Le service public est aujourd’hui dans une position difficile. Plus que jamais, la difficulté budgétaire est considérable.  Malheureusement, rien n’est fait pour les aider. En parallèle, la multiplication des chaînes a provoqué une fragmentation des audiences qui ont eu des impacts significatifs sur l’équilibre économique des chaînes.